Les domaines d’action de la CEDEAO sont multiples. On peut mentionner :
- Energie
La CEDEAO travaille avec les Etats membres et les autres partenaires au développement pour améliorer la production, la distribution et l’utilisation de l’énergie dans la région. L’objectif visé est d’accroître les services d’énergie et d’appuyer notamment les Etats membres dans le processus d’adhésion à l’initiative durable de l’énergie pour tous. De manière plus spécifique, la Commission a mené des études analytiques sur les insuffisances et l’élaboration des plans d’action. Les consultants qui ont été chargés de cette tâche ont apporté leur soutien aux Etats membres afin d’assurer l’adhésion totale de la région au processus.
- Télécommunications
La priorité de la CEDEAO en matière de télécommunications est le développement d'une infrastructure régionale de télécommunications à large bande fiable et moderne, y compris le programme INTELCOM II, les infrastructures alternatives à large bande et les câbles sous-marins ainsi que la mise en place d'un marché unique libéralisé des télécommunications.
A ce jour, onze Etats membres côtiers ont été connectés aux câbles sous-marins avec au moins une nouvelle station d'atterrissage et les trois pays enclavés (Burkina Faso, Mali et Niger) ont maintenant au moins 2 voies d'accès aux câbles sous-marins.
- Agriculture & Environnement
La CEDEAO est impliquée dans l'autosuffisance agricole et alimentaire des citoyens de la Région. La mise en œuvre des activités dans le sous-secteur agricole s'articule autour de quatre composantes du Programme Régional d'Investissement Agricole (PRIA) adopté par les autorités de la CEDEAO pour assurer la mise en œuvre de l'ECOWAP :
- promotion de projets stratégiques pour la sécurité et la souveraineté alimentaire,
- promotion d'un environnement mondial propice au développement agricole régional,
- réduction de la vulnérabilité alimentaire et la promotion d'un accès durable à la nourriture, et
- Gouvernance, coordination et suivi-évaluation de la mise en œuvre de l'ECOWAP.
- Commerce
La CEDEAO, depuis sa création, a une politique commerciale conçue pour accroître le commerce intra-régional, augmenter le volume des échanges et, d'une manière générale, galvaniser les activités économiques au sein de la région de manière à avoir un impact positif sur le bien-être économique des citoyens de la CEDEAO.
Elle vise également à favoriser l'intégration harmonieuse de la région dans l'économie mondiale en tenant dûment compte des choix politiques et des priorités de développement des États dans le souci d'engendrer un développement durable et de réduire la pauvreté.
Les principaux pays actifs dans le commerce sont le Nigeria, qui représente à lui seul environ 76 pour cent du commerce total, suivi du Ghana (9,2 pour cent) et de la Côte d'Ivoire (8,64 pour cent).
Le commerce total de la CEDEAO a augmenté en moyenne de 18 % par an entre 2005 et 2014. Il est dominé par les produits miniers (ressources pétrolières, fer, bauxite, manganèse, or, etc.) et l'agriculture (café, cacao, coton, caoutchouc, fruits et légumes et autres produits plutôt commercialisés dans la région (céréales sèches, racines et tubercules, produits de l'élevage), etc. Le Nigeria, la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Sénégal concentrent 87 pour cent de ce commerce, avec 79 pour cent des importations régionales (55 520 millions de dollars par an) et 94 pour cent des exportations et réexportations (77 792 millions de dollars par an).
Le programme de libéralisation du commerce de la CEDEAO est l'une des principales caractéristiques de la politique commerciale de la Communauté.
Le programme de libéralisation des échanges de la CEDEAO concerne trois groupes de produits : les produits non transformés, les produits de l'artisanat traditionnel, les produits industriels.
- Technologie de l'information et de la communication
La politique de la CEDEAO en matière de TIC est orientée vers la promotion du développement des infrastructures économiques et technologiques.
Elle vise à mettre en place une infrastructure TIC harmonisée et normalisée dans toute la région. En plus de cela, il y a la création d'une procédure et de cadres opérationnels uniformes pour toutes les institutions de la CEDEAO et la Commission.
Cela permettra à son tour de mettre en place un réseau de communication efficace et efficient entre les institutions de la CEDEAO, de faciliter le partage des ressources tout en améliorant les fonctions de service desk, y compris la visibilité de la CEDEAO à travers son site web, entre autres.
En outre, les ministres de la CEDEAO chargés des télécommunications/TIC ont maintenant adopté des spécifications techniques minimales communes pour les récepteurs de télévision numérique terrestre (TNT) dans la région de la CEDEAO afin de garantir leur accessibilité financière. Une feuille de route pour la mise en œuvre de la TNT a également été adoptée.
- Infrastructures
En termes d'infrastructures, la CEDEAO travaille dans trois domaines clés : les transports, les télécommunications et l'énergie. Au fil des ans, l'organisme régional est intervenu de manière ponctuelle pour apporter une aide aux États et aux citoyens dans le besoin.
Le programme de transport supervise la mise en œuvre de l'infrastructure et des politiques de transport multimodal pour promouvoir la cohésion physique entre les États membres et faciliter la circulation des personnes, des biens et des services au sein de la Communauté, en mettant l'accent sur l'amélioration de l'accès aux pays insulaires et enclavés. Les actions comprennent les sous-secteurs des transports routiers, des chemins de fer et du transport aérien.
- Société civile
En reconnaissance du rôle de la société civile dans la mobilisation des ressources humaines essentielles au développement ainsi que de la sensibilisation politique, économique et sociale, la CEDEAO a établi un partenariat avec les organisations de la société civile dans la région.
La collaboration avec la société civile à cet égard vise à la sensibiliser aux questions touchant la région en matière de gouvernance, d'agriculture et de sécurité alimentaire, de commerce et d'échanges et d'autres questions connexes et à l'aider à renforcer ses capacités d'accès aux fonds et autres instruments de développement disponibles.
Les organisations de la société civile sont également considérées à juste titre comme des partenaires dans la volonté de formuler et d'adopter un nouveau plan d'action régional de lutte contre le trafic de drogue et le blanchiment d'argent.
Le Forum de la société civile de l'Afrique de l'Ouest (FSOCAO), avec l'appui de la Commission de la CEDEAO, a maintenant exécuté la première phase de son Programme de renforcement des plates-formes nationales. En outre, les groupes thématiques du FOSCAO ont commandé des études dans leurs domaines thématiques respectifs en vue d'élargir la base de connaissances de la société civile et de renforcer sa participation au programme d'intégration de la CEDEAO.
- Affaires politiques
La révision du traité de la CEDEAO en 1993, qui a élargi le champ d'action et les pouvoirs de la Direction des affaires politiques, de la paix et de la sécurité (DAPS), a été rendue nécessaire par le réalisme politique et le défi posé par la tendance à l'éclatement de conflits dans la région.
Par conséquent, la réalisation par la CEDEAO que la stabilité politique et sociale dans la région sont deux ingrédients cruciaux pour construire une croissance et un développement durables est la raison principale de l'existence de la DAPS.
La CEDEAO est convaincue que même si l'intégration économique est primordiale dans la réalisation de son mandat, la paix et la sécurité régionales, la prévention et la gestion des conflits, la consolidation de la paix, la démocratie et la bonne gouvernance sont les moyens d'y parvenir.
Les secteurs d’intervention de la CEDEAO comprennent aussi l’Eau et la Santé et les affaires sociales.