L'UNESCO, à travers la Déclaration de Mexico sur les politiques culturelles (à la Conférence mondiale sur les politiques culturelles, tenue à Mexico City, du 26 juillet au 6 août 1982) a défini la culture comme suit : «La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances.»
Ainsi définie, tous les peuples du monde ont une culture spécifique, y compris le peuple togolais.
Sur le plan humain
Le Togo se distingue par plus d’une cinquantaine d’ethnies pour une population estimée en 2014 à 7 millions d’habitants.
Au début, quatre langues nationales ont été retenues pour l'alphabétisation des jeunes et des adultes. Ce sont les suivantes:
- 1) l'Ewé dans les régions Maritime, des Plateaux et de Lomé (ou Lomé-Commune) ;
- 2) le Kabyè dans la région de la Kara et la partie sud de la région Centrale (plus précisément les préfectures de Blitta et de Sotouboua) ;
- 3) le Tem dans la région Centrale et une partie de la région de la Kara (préfecture d’Assoli) ;
- 4) le Ben, communément appelé Moba, dans la région des Savanes.
L’alphabétisation peut être donnée dans d’autres langues à la condition que celles-ci soient suffisamment élaborées et écrites, qu'elles aient fait l'objet d'études lexicologiques, qu'elles disposant d'un alphabet propre, de documents didactiques appropriés, d'une littérature écrite et d'un personnel qualifié dans le domaine.
Actuellement, grâce aux efforts accomplis par la Société internationale de linguistique, d'autres langues se sont ajoutées: l'Ifè à Atakpamé dans la région des Plateaux, le Bassar ou Ntcham à Bassar, le Konkomba à Dankpen, le Nawdum à Doufelgou, le Lamba à Kanté dans la région de la Kara, l'Anoufo et le Gourma dans la région des Savanes.
En plus de ces langues nationales, il faut ajouter le français, la langue officielle. Celle-ci est plutôt destinée à l'enseignement.
En 1990, le taux d'alphabétisation était de 44,6 %. En 2000, il était passé à 53,0 %.
Sur le plan cultuel et environnemental
Le Togo recèle d’un patrimoine écotouristique fourni. On peut mentionner, entre autres :
• le marché aux fétiches.
Ce marché se trouve à Lomé, la capitale Togolaise, dans le quartier d’Akodésséwa.
Le marché est célèbre dans la sous-région ouest-africaine pour la grande diversité de ses produits : plumes d'oiseaux, crânes d'animaux, peaux de bêtes, herbes, etc. qui sont censées être pourvues de qualités magiques, ainsi que de petits fétiches sculptés.
Le marché aux fétiches est également le lieu où trouver des échantillons de figurines Ewe honorant les jumeaux que les commerçants gardent d'ordinaire cachés.
Les forêts sacrées
La variété des forêts sacrées entraîne aussi une diversité de concepts liés notamment aux fonctions qui leur sont assignées, à la multiplicité des divinités, aux légendes qui marquent leur origine, à la nature du totem qui engendre des tabous culturels et alimentaires et aussi à la diversité des habitats. Il s’agit d’arbres sacrés, de réserves de chasse, de forêts des ancêtres, de cimetières, de forêts de dieux ou génies, de sociétés secrètes ou masquées.
Arbres sacrés
L’arbre sacré est un arbre particulier auquel un adepte est lié pour sa vie entière. Cet arbre est un « double végétal » de l’individu ou de la famille, à la fois symbole et « ange gardien ». L’adepte s’identifie aux qualités que représente l’arbre, par exemple force et grandeur du baobab, richesse et abondance du palmier à huile et splendeur de l’iroko. Il vient demander de l’aide, avantage ou succès, à cet arbre et il le remercie en cas de bienfait. Seules certaines espèces locales sont sacrées. Parmi ces arbres, certains incarnent les mauvais esprits et sont craints, c’est le cas du baobab au sud et au nord du Togo.
Forêts des ancêtres
Les forêts des ancêtres (appelés Togbévé, au Sud du Togo) abritent l’esprit de ceux-ci. Généralement, c’est là que repose le premier occupant du village. Certaines de ces forêts servent encore de cimetière aux dignitaires, dans les villages. Il peut arriver que la sacralité d’une forêt des ancêtres soit renforcée à la suite de l’installation spontanée d’un arbre sacré comme Milicia excelsa.